Le Vicariat de Puerto Leguízamo Solano, en Colombie, né de l’ancienne juridiction ecclésiastique du Vicariat de San Vicente, vient de fêter ses 10 ans de fondation avec son premier évêque, Mgr Joaquín Pinzón, IMC, qui fête aussi son 10e anniversaire d’ordination épiscopale. Alors à Rome pour la visite ad limina de l’épiscopat colombien on a demandé quels étaient les trois plus grands succès et les trois plus grands défis de cette jeune église qu’il dirige.
Le chemin parcouru
Un premier aspect positif a été de se rapprocher, en tant qu’Église, des communautés qui, dans la géographie amazonienne, vivent dans des lieux périphériques et souvent à une distance considérable des grands centres. La première chose que l’Église a voulu faire dans ce territoire a été de se rendre présente. Une présence humble, mais désireuse d’encourager, d’accompagner et de soutenir la population dans son cheminement et sa vie quotidienne pas toujours facile.
Une deuxième réalisation a été d’être en harmonie avec le Synode de l’Amazonie en prêtant attention aux différents visages qui composent la pluralité ethnique de la région : les indigènes, les agriculteurs, les Afro-descendants. Ce sont eux qui composent notre Église, ce sont eux qui en dessinent le visage unique et pluriel de l’Église amazonienne.
Une troisième réussite est l’engagement personnel de jeunes dans une vocation sérieuse : ils seront les ministres de demain. Il est bon de voir ce petit groupe de jeunes qui veulent se mettre au service de l’Amazonie et de sa frontière.
Le chemin à parcourir
Les défis qui se présentent à nous sont nombreux et représentent, d’une certaine manière, des indicateurs, des horizons vers lesquels orienter le chemin de l’Église qui désire répondre aux besoins et aux rêves des populations de cet immense territoire.
Un premier chemin est donc le processus d’accompagnement des animateurs indigènes et paysans, afin que les différents ministères nécessaires à la croissance et à la maturité de cette Église puissent émerger.
Une deuxième voie est de renforcer les vocations indigènes, des hommes et des femmes qui, désireux de suivre Jésus, s’engagent dans la croissance de l’Église amazonienne et frontalière.
Un troisième horizon nous invite à tisser des relations toujours plus profondes avec les Églises voisines, celles de l’Équateur et du Pérou. Nous les considérons comme des sœurs parce que nous partageons tout avec elles : le territoire, le souci de l’environnement, l’engagement à vivre dans cette maison commune, fragile et exubérante, qui nous accueille. Nos peuples sont voisins et nous voulons vivre pleinement avec eux dans le