Ma première rencontre avec le pape François a eu lieu lors des Journées mondiales de la jeunesse dans la ville de Rio de Janeiro. Il y a un peu plus d’un an, j’avais été nommé évêque auxiliaire de l’archidiocèse de San Salvador da Bahia et, pour la première fois, je participais à un événement majeur qui montrait le visage jeune d’une Église désireuse d’être présente dans le monde. J’ai ensuite eu d’autres occasions de le rencontrer et d’apprécier sa paternité, sa foi et sa simplicité. « Dieu nous surprend toujours », disait le pape François. Et l’Église a été surprise par l’élection d’un homme « venu des extrémités de la terre » qui a toujours cherché à mettre au centre de notre attention tout ce qui était considéré comme périphérique.

Successeur de l’apôtre Pierre, il a consacré sa vie à l’annonce et au témoignage de l’Évangile. Dès le début de son pontificat, il exhorta l’Église à « sortir », s’engageant à annoncer la joie de l’Évangile (Evangelii gaudium), invitant chaque baptisé à participer activement à la mission évangélisatrice. Bon Pasteur, il marchait « devant, parmi et derrière le troupeau », avec le peuple saint de Dieu, en particulier avec les frères et sœurs les plus pauvres qui vivent dans les périphéries géographiques et existentielles.

Prophète de notre temps, défenseur de la dignité humaine, il a dénoncé la « culture de l’indifférence » envers la souffrance des personnes les plus vulnérables et les plus rejetées de la société. Il a appelé à la paix dans un monde marqué par les guerres et a attiré l’attention de la société sur la nécessité de prendre soin de notre Maison commune. Père des pauvres, il a montré dans de petits gestes le visage miséricordieux d’une Église aux portes ouvertes, appelée à être un « hôpital de campagne », témoin d’un Dieu qui ne se lasse jamais d’aimer et de pardonner. Je suis reconnaissant au Seigneur de l’avoir connu et rencontré, pour son témoignage qui nous invite à être une Église plus proche, plus humaine et plus fidèle à l’Évangile.