Centre de documentation indigène

IMC

L’histoire du Centro di Documentazione Indigena (CDI) des Missionnaires de la Consolata à Boa Vista, dans l’état de Roraima, remonte au début des années 2000, lorsque le frère Carlo Zacquini a eu l’idée de créer un espace pour stocker des documents, des publications et des objets historiques.

Le frère Carlo Zacquini, un missionnaire de la Consolata âgé de 84 ans, est arrivé à Boa Vista en 1965. Il a passé la plupart de ses 56 premières années à Roraima à servir le peuple Yanomami. Il a consacré les premières années à étudier, à apprendre leur langue et leur culture. Il s’est beaucoup occupé de la santé des populations indigènes […]. En 1978, il a participé à la Commission pour la création du parc Yanomami (CCPY), la défense du territoire, la préservation de la culture et de l’histoire ; plus tard, il s’est également impliqué dans la Commission Pro-Yanomami (CCPY). En 1991, après 13 ans de lutte, le territoire indigène des Yanomami a été délimité, puis ratifié et enregistré en 1992, garantissant le droit constitutionnel d’utilisation exclusive de 9,6 millions d’hectares dans le nord de l’État de Roraima et d’Amazonas aux quelque 30 000 Yanomami qui y vivent. Toute la trajectoire du frère a conduit à la création du CDI, qui rassemble une riche collection destinée à préserver la mémoire des peuples de l’Amazonie.[…]

On peut trouver dans le centre de documentation indigène des livres, des périodiques, des manuscrits, des documents audiovisuels, des enregistrements, des photographies, des cartes, des objets, des images, des dessins et des documents sur divers sujets liés aux peuples indigènes de l’Amazonie, à la réalité, aux cultures, à l’Église locale du Brésil et d’Amérique. Tout est disponible, dûment organisé et catalogué pour faciliter l’accès aux chercheurs. Une partie du matériel provient des archives personnelles des missionnaires et des différentes missions, tandis que d’autres documents ont été acquis ou donnés au CDI. […] Le frère Carlos rappelle que l’État de Roraima ne dispose pas de beaucoup de littérature sur son histoire et sur la réalité de ses peuples indigènes. Le CDI sert donc non seulement les missionnaires qui arrivent, mais aussi les écoles et les collèges pour la formation des étudiants et des chercheurs. […]

Les Missionnaires de la Consolata sont convaincus de l’importance du projet. Il s’agit d’une richesse et d’un patrimoine unique et d’une mémoire commune du travail des Missionnaires de la Consolata. Il est nécessaire d’obtenir du matériel, de l’espace et du personnel, mais il faut aussi éveiller l’intérêt des missionnaires, des institutions, des étudiants et des chercheurs.

Nous vivons dans un monde de plus en plus numérisé et la communication passe de l’imprimé au numérique. […] En ce sens, le processus de numérisation du matériel est déjà en cours. « Nous devons, dit le frère Carlo, […] considérer le CDI comme un espace important avec toutes ses richesses. Il faut investir dans le personnel, le rendre disponible. Lorsque terminé, il offrira plus d’espace, de meilleures conditions de conservation, de consultation et de diffusion. Le projet proposera des cours et une initiation à la recherche avec la participation de jeunes indigènes.

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