Dénonciation des évêques de l’Amazonie péruvienne

IMC

Ces derniers jours, on a fait état du énième meurtre en Colombie, d’une dirigeante indigène ainsi que de sa petite-fille âgée d’un an et demi seulement. Aujourd’hui, on reprend l’appel qui avait été lancé par les évêques de la région amazonienne du Pérou, face à ce flux constant de meurtres impliquant presque toujours des membres des communautés indigènes engagées dans la défense de l’environnement amazonien, leur terre d’origine.

La dénonciation est claire et met directement en cause les autorités gouvernementales : « Le récent assassinat d’Estela Casanto, leader et fondatrice de la communauté indigène de Shankivironi, […] est un exemple tragique du manque de protection dans lequel se trouvent les indigènes et démontre que les efforts déployés par l’État ont été totalement insuffisants. On devait leur fournir protection et assurer la sécurité juridique de leurs territoires, conformément aux dispositions des lois et des accords internationaux ratifiés par l’État péruvien ».

Ils dénoncent la bureaucratisation excessive et la corruption des fonctionnaires qui favorisent l’expropriation du territoire et affaiblissent le travail des bureaux de défense face aux mafias, aux trafiquants et aux envahisseurs de terres.

Les évêques du Pérou, citent le leader indigène Cacataibo Herlín Odicio pour dénoncer la situation : « La désignation d’une terre à une communauté indigène prend des décennies et à une concession forestière seulement un an. »  Il faut doter l’État péruvien d’un système juridique et législatif plus adapté à la propagation des réseaux de trafic de drogue et des activités illégales qui mettent en danger la vie et la survie des peuples indigènes et, avec eux, l’inestimable écosystème de l’Amazonie.

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