Le 7 février 1996, alors qu’il se trouvait dans la forêt, Sorino Yanomami un indigène de la tribu des Yanomami, fut attaqué violemment par une femelle jaguar. Une partie du crâne a été arrachée. Il est demeuré huit heures sans recevoir les soins adéquats avant d’être amené à l’hôpital de Boa Vista. Sœur Silva Ferreira se souvient encore de ce moment et elle dit qu’ils croyaient tous qu’il serait impossible de sauver Sorino. La scène pour les médecins fut terrible. Après l’opération on l’envoya aux soins intensifs où il fut entouré de sa femme et de plusieurs missionnaires de la Consolata. Une neuvaine à Joseph Allamano a été entreprise, l’invoquant pour la guérison de Sorino. Dix jours après l’opération Sorino s’est réveillé sans aucun problème neurologique. Soeur Silvia raconte que les gens ont commencé à crier « au miracle ». Le 8 mai, il est revenu dans son village complètement guéri.

À cette époque, les missionnaires de la Consolata, hommes et femmes, étaient très engagés dans diverses activités avec les Yanomami, et personne n’a pensé à aller dire que cette guérison était miraculeuse. Le Synode pour l’Amazonie a été l’élément déclencheur pour réveiller les mémoires sur cet événement. Le peuple Yanomami ne compte que peu de chrétiens. Si on devait reconnaître un miracle, ce serait plutôt celui de toutes ces décennies d’activités missionnaires vécues à leur côté, au nom du dialogue et de la promotion humaine. De toute façon, le bienheureux Joseph Allamano disait : « Il faut bien faire les choses, lentement et sans bruit. »