Jhonny González, un étudiant du séminaire des IMC au Venezuela dit que selon lui, les grands maîtres de l’âme sont sans aucun doute les enfants et en particulier les enfants indigènes. Il déclare, qu’avec eux il a appris à valoriser beaucoup de choses dans cette vie, comme le sourire, se laisser surprendre, le travail, la spontanéité et l’honnêteté. Il ajoute qu’il ne peut oublier que dans chacune des communautés indigènes où il a eu l’occasion de séjourner ils ont également été ses premiers professeurs de langue.
[…] quelques mots clés ont marqué sa vie avec ces enfants et décrivent son expérience avec eux. Voici ce qu’il a appris :
patume (gentillesse) : avec les enfants Yukpa, pleins de gentillesse et de rires malgré les difficultés extérieures auxquelles ils sont exposés […] ils sentent que Kumoko (Dieu) ne les abandonne pas. En tant qu’enfants, ils apprennent à apprécier […] et n’ont pas perdu la capacité d’imaginer et de créer avec leur environnement. Ils utilisent également ce mot pour dire merci;
aapajaa (écoute) : avec les enfants Wayuú, l’importance de l’écoute. Ces enfants ont beaucoup de choses à dire, mais ce n’est que si on ouvre son cœur qu’on peut vraiment les entendre. Leur récit est fait d’histoires et d’expériences sans fin. […] la première chose, qui est aussi une valeur missionnaire, est l’écoute active;
sennakamato (travail) […] avec les enfants Pemón, dès leur plus jeune âge, les enfants accompagnent leurs parents dans le travail […] et participent activement aux affaires de la maison. […] avant de se rendre au travail, ils participent avec leurs parents à la célébration de la Parole […] la foi et la vie sont étroitement liées;
namuara (pardon) : les enfants Warao, […] des enfants qui ont une capacité très rapide à pardonner. […] ils se disputent et après un court moment ils sont de nouveau heureux et continuent à jouer […];
Ils ont tous été ses premiers professeurs de la langue locale. Ils l’ont fait pour s’amuser, […] le faisant parfois mal, se trompant sur le sens du mot et se moquant de lui, mais avec des rires et des blagues[…] Il avoue avoir été souvent embarrassé et frustré […] mais est demeuré ouvert à l’apprentissage, même si des personnes plus jeunes se moquaient de lui […] il dit que cela fait partie de l’humilité qu’un missionnaire doit avoir;
Il ajoute : « Lorsque vous avez l’occasion de partir en mission […] vous devez faire preuve d’humilité. Vous devez être ouvert […], avoir une grande capacité d’émerveillement et garder à l’esprit que nous ne savons pas tout, que nous ne sommes pas là pour enseigner à ceux qui ne savent pas, au contraire, nous sommes là pour apprendre d’eux et grandir ensemble en tant que communauté. Dieu a été grand pour moi, il a été fidèle à ses promesses, et il encourage ma vie à continuer d’être un instrument de son amour et de sa consolation sur terre. J’encourage ceux qui lisent ces lignes à se joindre à la mission. […]. N’ayez pas peur de répondre généreusement à l’appel missionnaire que Jésus lance à chacun de nous, […] ou si votre santé ne vous le permet pas, aidez les missionnaires par une prière afin que l’Esprit de Dieu guide chacun de leurs pas. »