Parmi les migrants qui traversent la Méditerranée ou la route des Balkans, beaucoup sont des mineurs non accompagnés. Comme les adultes, ils ont eux aussi un projet de migration, un rêve. Ayant fui des situations dangereuses, ils voyagent à la recherche d’un endroit sûr en Europe. Mais l’Europe les rejette, parfois violemment. La violence physique, et la violence psychologique de l’indifférence institutionnelle qui les rend invisibles.
Chaque jour et chaque nuit, ils franchissent les frontières des États membres de l’Union européenne, lauréate du prix Nobel de la paix, qui continue de fermer les yeux sur la violence qu’ils sont contraints d’endurer. […] Ces enfants seuls ont quitté leur patrie inhospitalière, sans documents valables, […] empruntant des routes précaires et insalubres. Ils s’arrêtent de temps en temps pour effectuer des travaux de fortune afin de gagner un peu d’argent pour poursuivre leur voyage. Ils ont peut-être une destination précise en tête, telle l’Angleterre, l’Allemagne, la Belgique, la France ou les Pays Bas, mais leur avenir demeure incertain. Leur condition de migrants et de mineurs éloignés de leur famille d’origine les expose aux lois souvent anachroniques des pays qu’ils traversent, et à des personnes sans scrupules qui profitent de leurs espoirs.