La situation chroniquement instable du Venezuela continue de déséquilibrer la population à tous les niveaux et met au défi la mission de l’Église. On estime que plus de 6 millions de Vénézuéliens ont quitté le pays. Ceux qui arrivent aujourd’hui à Caracas ont l’impression que la situation s’est améliorée et l’une des raisons en est les bodegones, des magasins qui vendent des produits importés. Dans ces endroits, les rayons sont pleins et le gouvernement a remplacé la production par des importations contrôlées par l’État, mais cela suffit pour 20 % de la population. La monnaie locale, le Bolivar, a presque disparu en raison de l’hyperinflation, il faut beaucoup de billets pour acheter quoi que ce soit et à sa place, la monnaie la plus utilisée est le dollar américain. Au pays du pétrole, il y a même une pénurie de carburant et de gaz.
Dans la ville de Caracas, comme dans de nombreuses métropoles d’Amérique latine, la majorité de la population n’a pas accès aux ressources et aux opportunités qui garantissent de meilleures conditions de vie. La pauvreté, l’inégalité et les diverses formes d’exclusion sociale affectent les familles et deviennent également un défi majeur pour l’évangélisation. C’est pourquoi la solidarité de nos amis bienfaiteurs est fondamentale pour l’évangélisation et la promotion humaine que le Bienheureux Giuseppe Allamano, fondateur de la communauté des Missionnaires de la Consolata, souhaitait tant.